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Second tour des municipales : promouvoir la participation et respecter la période électorale

Publié le : 28 mai 2020 à 06:55
Dernière mise à jour : 28 mai 2020 à 08:52
Par Cap'Com

Le décret publié ce mercredi fixe au 28 juin la date du second tour des élections municipales de mars dernier. Ce nouveau vote décalé concerne 4 900 villes, dont 21 des 22 métropoles, et appelle aux urnes 35 % des inscrits, soit pas moins de 16 millions d’électeurs. La communication publique va être mobilisée pour promouvoir ce scrutin tout en respectant les restrictions liées à la période électorale.

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Photo : Panneau placé en gare de Lille-Flandre en vue de la tenue du second tour des municipales du 28 juin 2020.

Objectif participation

Le premier tour des municipales a livré ses résultats : moins de 45 % de votants ! Un record historique, et de très loin. Dans l’Est, là où le Covid frappait déjà, des dizaines de communes enregistrent des taux d’abstention supérieurs à 75 %. Quelle déception pour les communicants publics dont les efforts avaient porté sur la participation électorale. Les modalités d’inscription sur les listes électorales avaient changé au 1er janvier 2019. La communication pour promouvoir l’inscription et la participation s’en était trouvée renouvelée et amplifiée.

Pour ce second tour, il va appartenir aux communicants publics de mobiliser les électeurs pour leur faire comprendre qu’ils sont appelés à ce scrutin qui n’est plus national et qui ne se tient plus que sur un seul second tour. Un scrutin en période post-pandémie où la communication sur les règles sanitaires à respecter lors du vote devra être aussi essentielle.

Métropole de Lyon : comprendre le vote de ce second tour

Collectivité territoriale à statut particulier, la métropole de Lyon élit ses conseillers métropolitains en même temps que les élections municipales, mais lors d'un scrutin séparé dans le cadre de 14 circonscriptions élisant 7 à 17 conseillers métropolitains en fonction de leur poids démographique. Les citoyens de la métropole ont donc voté, le 15 mars dernier, pour leurs conseillers municipaux et pour leurs conseillers métropolitains, avec deux bulletins de vote différents à déposer dans deux urnes séparées. Si certaines communes de la métropole ont vu l'élection d'une liste au premier tour, aucune liste métropolitaine n'a obtenu la majorité dans l'une des 14 circonscriptions métropolitaines.

Dans les communes où le premier tour s'est soldé par la victoire d'une liste municipale, comme à Saint-Priest, les électeurs seront néanmoins appelés aux urnes le 28 juin pour le second tour de l'élection des conseillers métropolitains.

Dans les communes où un second tour pour l'élection municipale est nécessaire, comme dans tous les arrondissements de la ville de Lyon, les électeurs sont en même temps appelés aux urnes pour le second tour des municipales et de la métropole. Comme le 15 mars, les électeurs voteront deux fois.

Le calendrier resserré de la période électorale

Dans les communes concernées par le second tour, les restrictions qui s'imposent à la communication publique au cours des six mois qui précèdent l'élection ont été maintenues depuis le 15 mars.

Le décret publié ce 27 mai 2020 précise que les déclarations de candidature à ce second tour sont à déposer au plus tard le mardi 2 juin et que la campagne officielle débutera le 15 juin.

À noter que toutes les dépenses engagées par les candidats depuis le 15 mars devront être intégrées dans les comptes de campagne. Mais le plafond de remboursement des frais de campagne pour ces élections municipales sera augmenté de 20 %.

La première réunion (du conseil municipal) se tiendra de plein droit au plus tôt le vendredi 3 juillet et au plus tard le dimanche 5 juillet.

Quelle communication publique d'ici au 28 juin ?

« Comment ces communes pour lesquelles l’élection n’a pas été acquise le 15 mars 2020 peuvent-elles communiquer, notamment sur le Covid ? », s’interrogeait l’avocate Rolande Placidi dans la newsletter de Cap’Com. Quelles restrictions s’appliquent à la communication publique en période électorale ? Candidats, élus, collectivités : quels usages des réseaux sociaux ? Les agents publics peuvent-ils s’exprimer librement en cette période ? Quelles relations avec ses élus à l’approche des élections ?

Les réponses à ces questions, 150 000 internautes sont déjà allés les chercher dans une rubrique particulière du site Cap’Com. Sous le nom « Le kit des élections municipales 2020 », ils y ont trouvé tous les articles et notes pouvant aider les communicants publics en période électorale. Ouvert mi-2019, maintenu jusqu’à fin juin prochain, cet espace rencontre un franc succès. Une preuve supplémentaire du professionnalisme des communicants qui jouent leur rôle de conseil en veillant au respect du droit et des principes de la communication publique.

Et, au-delà des professionnels, cette base de ressources en ligne permet aussi aux candidats et aux élus de mieux identifier les domaines spécifiques de la communication publique et ceux de la propagande électorale. La viralité des deux infographies « Les 8 postures du communicant zen en période électorale » et « La communication publique aujourd’hui » a montré la nécessité de cette information.

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