Au Festival de l’info locale, presse locale et médias institutionnels sur le même terrain
Le Festival de l’info locale, proposé – en ligne – du 21 au 25 septembre par Ouest Médialab, a déniché des innovations, des expériences, des tendances. Parmi elles, des lignes éditoriales de médias locaux qui croisent celles des publications institutionnelles… sans qu’elles se mêlent.
Au Festival de l'info locale, riche débat sur le thème « Des médias plus engagés pour leur territoire ». Sandrine Thomas, rédactrice en chef de La Montagne, Gabriel d’Harcourt, directeur général délégué de La Voix du Nord, et Pierre France, directeur de Rue89 Strasbourg, ont affiché des objectifs similaires : d’abord, « être le porte-voix des gens », « être le relais des préoccupations des lecteurs », « remettre le journalisme dans la rue et être à l’écoute », ensuite « faire émerger des solutions ». Ça semble être la mutation d’un journalisme d’observation à un journalisme d’engagement, sur des sujets comme la défense des liaisons ferroviaires entre Clermont-Ferrand et Paris, le harcèlement scolaire ou, à la suite du changement de noms de rues, l’impossibilité de trouver un quartier populaire par GPS.
« Il y a une dimension marketing », convient Gabriel d’Harcourt. Face à cette stratégie pour relégitimer des médias privés, économiquement peu fringants, quid des médias des collectivités ? Isabelle Pierre, directrice adjointe de la communication de la ville et de la métropole de Nantes, a rappelé les fondamentaux : « Expliquer les politiques publiques et assurer le service public de l’information », et elle s’est félicitée de la qualité des coopérations nouées, pendant le confinement, avec Ouest-France.
Est-ce l’amorce d’un système en complémentarité, « en bonne intelligence » ? En assistant au Festival de l'info locale, Cap'Com a préparé le « Grand Angle » du Forum de la communication publique qui permettra de vérifier si « l’information locale se réinvente pour refonder la confiance citoyenne ».
