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500 nuances de liens

Publié le : 9 janvier 2020 à 08:00
Dernière mise à jour : 9 janvier 2020 à 11:00
Par Marc Thébault

Il y a quelques années, j’avais écrit un billet intitulé « Le dircom augmenté : créer et animer un réseau professionnel » où j’incitais les communicant.e.s à mettre en place (et à animer) un réseau professionnel local, pour « fédérer, partager et démultiplier les canaux de diffusion et d’écoute ».

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Par Marc Thébault.

Au risque de me répéter, la communication publique territoriale, comme la communication en général, n’est pas à considérer comme une simple succession de « coups » médiatiques qui s’enchaînent indépendamment les uns des autres. Elle doit être envisagée comme un processus qui ne peut se déclencher sans que soit mise en œuvre une étape préalable, celle qui vise à la création de liens, puis à leur animation : l’étape première de la liaison. Ainsi, pour sa communication, en évitant le piège du syndrome du cordonnier, un communicant public aura d’abord en tête la création de son propre réseau. D’abord parce qu’il aura besoin de trouver, sur son territoire et parfois en dehors, des relais efficaces d’informations afin que ceux-ci rediffusent ses communications. Ensuite, parce qu’il aura également besoin de trouver des relais d’écoute, donc de veille, pour qu’il puisse lui-même, et via ces truchements, observer et entendre, le tout pour qu’il puisse en permanence être en mesure de prendre le pouls de son territoire et de ses cibles.

Mais qu’en est-il de son champ professionnel ? Vis-à-vis de ce dernier, il va de soi que, depuis trois décennies, Cap’Com tient une place primordiale, en formant, en veillant, et surtout en faisant sortir les dircoms de leur isolement, voire de leur solitaire angoisse, à côté de laquelle celle du gardien de but au moment du penalty (dixit Peter Handke) est un voyage organisé pour 3e âge ! Et Cap’Com réalise ces exploits notamment au travers de cette newsletter dont on célèbre le 500e numéro !

Mais la plus-value de cette lettre numérique réside aussi dans son ouverture aux écrits des professionnel.le.s en tout premier lieu. Car, au-delà des mots des experts reconnus, les échanges horizontaux entre pros sont aussi la règle. La preuve, j’ai pondu moi-même quelques billets alors que rien ne me disposait, à l’origine, à ce type d’exercice.

Ainsi, deux choses sont à retenir.
D’abord l’aspect indispensable de la newsletter, elle-même bras armé de Cap’Com et de son esprit collectif. Chacune est un lien entre nous. 500 nuances de liens donc à cette date.
Et puis, et surtout, l’intérêt, pour les pros, d’oser prendre la plume ! Et si nous étions, toutes et tous, aptes à théoriser depuis notre expérience ? Et si nous prenions le temps de poser des mots sur nos maux (qui sont peut-être aussi ceux de nos collègues ?), histoire d’ouvrir la quête vers des réponses qui pourraient être autant universelles que salvatrices ? Et si nous faisions gagner du temps à d’autres en partageant nos observations, nos réflexions, nos solutions ? Et si notre expérience balisait, sans contrainte, le chemin qui reste à parcourir pour nos cadets (comme ici je fais référence aux « cadets de Gascogne » chers à Edmond Rostand, je laisse au masculin. OK ?) ? En somme, et si nous investissions massivement cette newsletter jusqu’au numéro 1000 ? Chiche ?