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Une partie des services Google Maps devient payante dès le 16 juillet 2018

Publié le : 3 juillet 2018 à 12:05
Dernière mise à jour : 5 juillet 2018 à 10:23
Par Anne Revol

Vous utilisez des cartes Google Maps sur vos sites web ou applications ? Attention aux changements de conditions d’utilisation et de tarification mis en place par le géant du web à partir du 16 juillet 2018.

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Offices de tourismes, collectivités et autres organismes publics sont nombreux à utiliser Google Maps pour proposer à leurs usagers une carte en ligne, leur permettre de localiser et de s’informer sur des points d’intérêts spécifiques, de calculer des itinéraires, etc. Créée en 2005, l’application de cartographie de Google est devenue quasiment incontournable pour qui veut afficher une carte en ligne. Avec la même recette que pour d’autres services du géant du web : la mise à disposition gratuite de nombreuses données ou fonctionnalités pour les particuliers et pour les professionnels jusqu’à un certain niveau. Une offre gracieuse d'ailleurs suffisante pour bon nombre de sites web.

« Si c'est gratuit, c'est que vous êtes le produit ! »

Mais voilà, le 2 mai 2018, le géant du web a annoncé une refonte complète de son offre Google Maps. Renommée Google Maps Platform, elle se subdivise désormais en trois produits : Maps, Routes et Places. Ce changement s’accompagne d’une nouvelle politique tarifaire. Si le service reste gratuit pour les particuliers, les professionnels vont devoir se soumettre aux nouvelles conditions imposées par Google. Auparavant le service était gratuit jusqu’à 25 000 affichage par jour. À partir du 16 juillet 2018, cette limite passe à 28 000 affichages par mois soit l’équivalent de 200$ mensuel. Au-delà des 28 000 appels, les affichages supplémentaires payants, passent de 0,5 dollars les 1000 affichage par mois à 7 dollars. Mais, attention, pour bénéficier du quota gratuit, l’utilisateur doit renseigner un moyen de paiement et disposer d’une clef API pour permettre l’affichage.

Que faire pour ne pas voir ses cartes Google Maps disparaître de ses sites et applis le 16 juillet ?

Quelque soit la nature de la cartographie proposée sur un site ou une appli, il faut forcément agir pour ne pas voir un message d’erreur s’afficher à la place de ses cartes le 16 juillet 2018. Deux alternatives possibles.

Continuer à utiliser Google Maps

L’utilisateur qui souhaite continuer à utiliser le service de Google Maps devra dans tous les cas se soumettre à l’obligation de renseigner un moyen de paiement et de générer une clef API via son compte Google (ou celui de son prestataire).

Ensuite, il lui faut évaluer le nombre d'affichage de ses cartes et les services utilisés (itinéraires, lieux, etc.) et les comparer à la nouvelle grille tarifaire de Google Maps Plateform. Pour un certain nombre de collectivités affichant une carte simple sur leur site, l'histoire devrait en rester là. Mais pour des organismes publics du secteur du tourisme ou de la mobilité, qui risquent de dépasser le quota d'utilisation gratuite, il faudra évaluer le coût. Et s'il est trop élevé, repenser le service de cartographie proposé ou changer de solution.

Mettre en place une autre solution

Plusieurs solutions alternatives à Google Maps s’offrent aux collectivités : les services du Geoportail de l’IGN, ceux proposés avec les systèmes d’information géographique (SIG) ou encore l’utilisation d’alternatives en open source basées sur les données de la plateforme OpenStreetMap que certaines collectivités utilisent déjà. Quelque soit la solution choisie, le changement aura sans doute un coût lié au développement et peut potentiellement prendre du temps. Si sa mise en œuvre semble difficile à assurer avant le 16 juillet, une limitation de l’affichage de ses cartes pour rester sous le quota, le temps déployer une autre solution, peut être envisagée.