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Stories et vidéos : le duo gagnant

Publié le : 14 février 2019 à 08:32
Dernière mise à jour : 21 février 2019 à 10:14
Par Marc Cervennansky

Le 7 février 2019 se sont tenues à Paris les 3è Rencontres francophones de la vidéo mobile. La tendance lourde pour les nombreux médias nationaux et internationaux présents est incontestablement les stories. Le combo vidéo et story : nouveau format narratif qui rend son récepteur acteur. La recette du succès ?

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Par Marc Cervennansky
@Cervasky

Rappelez-vous, nous abordions déjà en juin 2018, ici même, le sujet avec le phénomène des stories puis en juillet avec la vidéo, format à redécouvrir. Au dernier forum Cap'com, nous nous interrogions encore sur la pertinence de créer sa chaîne YouTube.

Visiblement, nous ne nous sommes pas trompés : les stories et la vidéo pour le mobile sont Le sujet du moment pour les principaux médias. Professionnels de la presse, des médias audiovisuels… et de la communication publique, ont pu échanger leurs expériences sur, osons l’affirmer, la révolution apportée par l’usage massif du mobile.

Bruno Patino, directeur éditorial de la chaîne de télévision Arte a ainsi posé le constat : « nous passons de formats longs, horizontaux où le spectateur est passif (la télévision), à des formats verticaux, courts, où le spectateur devient actif (le mobile) ».

Tous s’y mettent : produire des reportages vidéos dans les stories d’Instagram. Pour David Botbol de France Télévision, les stories génèrent de nouvelles audiences, avec un nouveau type d’écriture spécifique aux réseaux sociaux.

Consécration du format vidéo vertical, les stories se différencient des formats classiques par davantage de spontanéité et l’acceptation de produits "moins finis" techniquement. Contrairement aux reportages télévisés traditionnels, les stories ne mobilisent pas de gros moyens humains et techniques.

Le récepteur devient acteur du contenu qu’il consulte.

La nouveauté est surtout caractérisée par le mode de consultation des mini reportages réalisés qui n’est plus linéaire : on tapote, on fait glisser son doigt sur l’écran. Le récepteur devient acteur du contenu qu’il consulte. Il peut accélérer sa lecture, la mettre en pause, revenir en arrière, répondre à des sondages ou des questions… La chaîne qatarienne Al Jazeera interroge même ses abonnés en fin de story afin d’identifier les sujets que ces derniers voudraient voir traiter les jours suivants.
Les stories, via l’introduction de liens, sont aussi des produits d’appels pour consulter d’autres supports du média.

Autre enjeu identifié, qui concerne aussi bien les médias que de la communication publique : la conception des stories fait appel à de nouvelles compétences. Les photographes, journalistes et vidéastes professionnels sont bousculés dans leurs habitudes et leur savoir-faire, tandis que des non-professionnels de l’image s’y mettent et produisent aussi des contenus, introduisant une fraîcheur et un amateurisme qui siéent bien aux réseaux sociaux.

Il s’est dit lors de ces Rencontres de la vidéo mobile, que, d’ici 2025, le Smartphone aurait disparu et serait remplacé par… on ne sait pas trop quoi. L’occasion de réfléchir aux formats du futur.

Illustration : montage d’après une photo de Thom sur Unsplash