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500 numéros, 20 ans, comment la newsletter de la com publique en est arrivée là ?

Publié le : 8 janvier 2020 à 13:50
Dernière mise à jour : 20 mars 2020 à 15:42
Par Anne Revol

Le réseau de la communication publique a célébré ses 30 ans en 2018, sa newsletter fête ses 20 ans et son 500e numéro en ce début d'année. 500, un chiffre vertigineux. Tentons de retrouver l’équilibre en regardant, derrière les chiffres et les années qui passent, ce que nous dit l’évolution de ce support qui a accompagné celle de toute une profession.

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Car là est bien l’objectif : au moment d’écrire un article sur le 500e numéro de la newsletter du réseau, toujours la même préoccupation qu’il y a vingt ans ; quelles informations peuvent accompagner utilement les communicants publics dans leurs pratiques ? Énoncer fièrement un chiffre, c’est bien. Mais ça ne fait plaisir qu’à nous. En communication, on le sait bien, si on commence d’abord par se faire plaisir, on risque d’emprunter des chemins sinueux jusqu’au vrai destinataire du message. Pour autant, le plaisir de faire est bien là, celui qui m’anime depuis une bonne dizaine d’années à chaque nouvelle newsletter, le même sans doute qui vous anime dans l’exercice de ce métier d’intérêt public. La mise en abyme n’est pas loin, tant informer sur la communication s’avère parfois schizophrène. « La com de la com », comme titrait l’une de nos lettres, reste pourtant toujours nécessaire pour faire reconnaître des métiers auxquels colle toujours un peu l’étiquette de « passe-temps ». Plongeons et remontons quelques balises.

La newsletter Cap’Com en bref

La première lettre d'information de Cap'Com de 2000 est née d’une initiative du dircom de Villeneuve-d’Ascq, Bernard Béguin. Convaincu qu’il ne fallait pas passer à côté de la Toile pour fortifier la communauté communicante des collectivités, il a contribué à lancer l’hebdo numérique intitulé « Cap’Com News », pensé comme un lien. De 800 abonnés en 2002, la newsletter de la communication publique passe à 10 000 en 2007. Aujourd'hui, elle est envoyée gratuitement tous les quinze jours à presque 22 000 abonnés. Chaque article est vu 2 000 fois en moyenne, plus de 5 000 fois pour ceux qui vivent dans le temps, avec des pointes à 40 000 pour les plus lus.

Les newsletters : des survivantes !

« On pourrait s'étonner, aujourd'hui, que le format “newsletter” survive aux changements incessants des outils de com numériques. Et vos boîtes mails en témoignent tous les matins, nous ne sommes pas les seuls à s'accrocher à ce support. Fêtera-t-on la 500e ? » écrivait-on à l’occasion de la publication de notre 400e en 2015. Eh bien, cinq ans plus tard elle est bien là, comme tant d’autres. Il ne se passe pas un mois sans qu’un grand média ne lance une nouvelle newsletter  (Libération, Le Point, Le Journal du Dimanche, etc.). Dans certains cas, la newsletter est le média, comme Brief.me, créée en 2015. Support historique du Web, la newsletter traverse les décennies et semble avoir encore un bel avenir dans les organismes comme dans les médias.

Pourtant, en deux décennies, la newsletter de la communication publique a éprouvé bien des changements. À l’image des professionnels. Des « techniques », passant du codage « à la main » en html au montage via un logiciel de gestion de mails, des « graphiques » à l’aune du renouvellement de l’identité visuelle de Cap’Com ou des refontes de son site web. Des éditoriaux enfin…, les formats changent et se diversifient : le texte s’enrichit de toujours plus d’images, de vidéos, d’audio et de posts intégrés depuis les réseaux sociaux. Et les médias sociaux sont venus compléter le rôle de vaisseau amiral tenu par la newsletter pour amener les lecteurs vers les contenus d’actualité de notre site. Et la lettre s’inscrit désormais dans un écosystème éditorial.

Aujourd'hui elle permet de suivre l'actualité de la com publique et de son réseau aux côtés des autres supports d'information web (principalement Twitter, LinkedIn et Facebook) et print avec Les Cahiers, une publication papier annuelle lancée en 2019, qui applique le principe du reverse publishing pour donner une nouvelle lisibilité et un nouveau lectorat à bon nombre d'articles publiés dans la newsletter.

Demain, elle continuera d'évoluer pour s'adapter aux usages et aux besoins d'information et de valorisation du réseau afin de continuer de faire lien avec et entre les communicants, et porter la parole du communicant public. Voilà qui résonne avec la une de ce 500e numéro : se donner les moyens de porter l’information.

Témoin et acteur de l’évolution d’une profession

Les appétences, la professionnalisation, la reconnaissance du réseau, la newsletter en a été à la fois le témoin et l’humble acteur ces deux dernières décennies. En se faisant l’écho des tendances, des réflexions et des apprentissages du Forum, des rencontres, des études et autres temps organisés par Cap’Com, elle ambitionne de partager auprès d’un public plus large les connaissances et les outils. Les expériences aussi. En relayant les initiatives de communication innovantes, originales, imaginées par les collectivités. Un partage qui vise à accompagner au quotidien la professionnalisation des communicants, mais aussi à faire reconnaître plus largement leur expertise et les valeurs qui la sous-tendent : l’éthique et le sens du service public.

L’expression des communicants publics

Mais la newsletter, c’est aussi le support du réseau, ouvert aux réflexions et aux opinions des communicants. Pilotée par sa rédactrice en chef, longtemps alimentée par Dominique Mégard puis, pendant la seconde décennie, par Bernard Deljarrie, délégué général de Cap’Com, la newsletter doit aussi son succès à ses auteurs plus ou moins réguliers. Cinq communicants publics y contribuent aujourd’hui fréquemment : quatre en mots et un en dessin. D'autres rédacteurs occasionnels viennent enrichir cette newsletter. Ouverte aux contributions de tous les professionnels de la com publique qui veulent partager réalisations, informations et opinions avec le réseau. Pour cette 500e, les contributeurs réguliers, Marc Thébault, Marc Cervennansky, Yann-Yves Biffe, Alain Doudiès et Doc_Lasswell, se sont tous prêtés à un exercice d’introspection. Le résultat est riche de la diversité et de la générosité de ces auteurs. À vos plumes et rendez-vous pour la 1 000e.

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