
Après son chagrin d’amour budgétaire, Villejuif en mode crush
Elle l’avait promis à la Saint-Valentin après son chagrin d’amour budgétaire : le budget municipal 2025 a été voté et la ville de Villejuif peut désormais repasser en mode séduction sur les applis de rencontres. Et elle a de sacrés atouts à faire valoir.
On avait partagé avec elle une Saint-Valentin pleine d’émotion et d’incompréhension entre elle et le gouvernement : il lui imposait un coup de rabot de 5 millions d’euros dans son budget alors qu’elle préconisait à l’inverse un véritable budget de rupture. Après quelques semaines, la ville de Villejuif revient requinquée. Elle a même retrouvé son esprit malicieux. Dans un formulaire d’appli amoureuse, elle propose de rencontrer la ville de ses rêves. Et c’est un match ! Avec Villejuif !
« La première séquence autour du budget communal a eu un très fort retentissement dans les médias, en termes d’engagement sur les réseaux sociaux et auprès des habitants, surtout les plus politisés », précise Sophie Quéran, directrice de la communication de la ville. « Nous étions très fiers d’avoir ainsi pu concilier l’humour et la pédagogie pour rendre audibles des notions complexes. »
« Complétez votre situation amoureuse :
- Favorable à l’austérité
- Avec compromis
- En rupture totale avec le gouvernement
Mes valeurs (parmi de nombreuses propositions) :
- L’écologie
- La solidarité
- La participation citoyenne »
Passé le trait d’humour, le message se veut plus engagé sur les atouts de la ville et ses choix budgétaires : 1,7 million d’euros de subventions pour les associations, 1 million d’euros pour débitumer la ville ou pour réhabiliter le stade Karl Marx.
« Le budget voté le 9 avril était ambitieux, nonobstant les coups de rabot dont nous voyons déjà les effets. Il a même obtenu le vote d’un des groupes de notre opposition ! C’est donc tout naturellement que nous avons conservé la recette gagnante pour la phase 2 avec le ton de la précédente séquence, le narratif amoureux et le didactique collant à notre récit de mandature pour valoriser nos choix budgétaires en responsabilité », poursuit Sophie Quéran. « Pour cette phase-là, nous escomptons un retour même plus large que la première étape avec une forme plus grand public encore ! »
La campagne est diffusée évidemment sur les réseaux sociaux mais également en affichage dans la ville.