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Les limites et les dérives des nudges pour faire changer les comportements des individus

Publié le : 11 juin 2019 à 11:05
Dernière mise à jour : 27 juin 2019 à 10:26
Par Cap'Com

Publié dans le cadre du Forum international de la météo et du climat, qui s’est tenu à Paris du 25 au 28 mai 2019, l’article universitaire « Face à l’urgence climatique, méfions-nous de la sur‑responsabilisation des individus » analyse les limites et les dérives d’une pratique de communication publique très en vogue : les nudges.

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Sophie Dubuisson-Quellier, directrice de recherche CNRS, Sciences Po – USPC, et Solange Martin, sociologue au service « Économie et prospective » de l’ADEME, y constatent que, dans le contexte de la lutte contre le dérèglement climatique, les interventions publiques ciblent aujourd’hui les individus. Il s’agit d’encourager certaines pratiques – prendre les transports en commun, manger des fruits de saison – et d’en décourager d’autres – laisser ses appareils en veille ou renouveler trop fréquemment ses vêtements. Cette tendance se traduit par l’engouement pour les nudges depuis une dizaine d’années. Or, selon les auteures, cette approche comportementaliste des politiques publiques de la transition écologique montre ses limites et ses dérives. «Au-delà des problèmes éthiques d’une intervention à l’insu des personnes ciblées, le risque est qu’elles ignorent les raisons fondamentales pour lesquelles elles doivent agir : une méconnaissance qui peut faire obstacle au changement des individus et au débat démocratique sur les options possibles. »

Article à découvrir dans The Conversation, partenaire du Forum international de la météo et du climat.