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Quand les associations caritatives s’expriment sur la communication des collectivités

Publié le : 20 octobre 2022 à 07:49
Dernière mise à jour : 20 octobre 2022 à 17:14
Par Bernard Deljarrie

Étudiants en master de communication publique, ils ont interrogé des associations caritatives sur la communication de leur collectivité. « Des relations à renforcer », recommandent-ils.

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« Le soutien de la communication des collectivités territoriales à l’action locale des associations caritatives », étude réalisée en mai 2022 par 10 étudiants du master de communication politique et publique en France et en Europe de l’UPEC - université de Créteil (Valentin Belin, Thelma Bergerot, Alex Brouard, David Buzonie, Jessica Claudin, Chanaёl Feldman, Lili Gosnet, Julie Kluge, Nicolas Platis, Matthieu Tullet), sous la direction d’Alexandre Borrell, maître de conférences en SIC, et avec le soutien de Cap’Com.

Premier constat que tirent les 10 étudiants du master de communication politique et publique de l’université de Créteil : « La communication de proximité des associations caritatives dans leurs interventions locales est peu analysée, et les relations qu’elles entretiennent avec la communication des collectivités sont peu documentées. » Les stratégies de communication des associations caritatives s’adressent pourtant à des publics précaires dans une relation de proximité que n'entretiennent pas facilement les collectivités locales.

« Les équipes communication des collectivités et des associations travaillent chacune de leur côté », ont constaté les étudiants du master après avoir interviewé une quinzaine d’associations locales. Il est possible, bien sûr, de comprendre cet état de fait, reconnaissent-ils. Les associations cherchent naturellement à préserver leur autonomie vis-à-vis des pouvoirs publics. Il est cependant regrettable que le potentiel immense d’une collaboration entre collectivités et associations soit si rapidement sacrifié sur l’autel de l’indépendance des acteurs associatifs. Sans pour autant se prêter à la confusion des rôles et des objectifs des uns et des autres, on peut déjà imaginer une forme de collaboration plus institutionnalisée dans le domaine de la communication.

Une série de recommandations adressées aux communicants des collectivités locales

Portant la voix des associations caritatives interrogées, l’étude universitaire met en évidence dans la communication territoriale le défaut d’incarnation des situations vécues par les publics précaires. Il est souvent fait état par les associations caritatives d’une absence de représentation des situations concrètes, humaines et incarnées qu’elles rencontrent. Les collectivités, dans leur travail de communication, n’iraient pas assez sur leur terrain pour valoriser l’enjeu humain.

Loin d’en rester au constat, les étudiants adressent aux communicants publics une série de recommandations.

  • Par exemple, organiser une rencontre annuelle entre les communicants des collectivités territoriales et les communicants associatifs, et mettre en place ou participer à des formations communes.
  • Ils rappellent la nécessité de s’adresser à tous les publics et d’adapter la communication aux publics précaires.
  • Ils invitent aussi les communicants publics à relayer davantage les actions conduites sur le terrain par les associations caritatives avec « une sincère volonté des exécutifs locaux de développer des collaborations durables et réelles ».