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Capitale européenne de la culture 2028 : la compétition bat son plein

Publié le : 26 mai 2021 à 12:04
Dernière mise à jour : 13 juillet 2021 à 10:56
Par Bernard Deljarrie

Devenir en 2028 « capitale européenne de la culture », voilà l’espoir de plusieurs villes françaises en compétition. C’est maintenant qu’il faut construire le projet et communiquer sur la candidature.

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On se souvient encore de Lille capitale européenne de la culture en 2004 ou de Marseille en 2013. Car le label, né en 1985 de l’initiative de Mélina Mercouri, alors ministre grecque de la Culture, est porteur. Pas seulement pour promouvoir la culture dans la ville mais aussi pour le positionnement et le rayonnement de la cité. Et les villes labélisées en mesurent longtemps les bénéfices.
Selon la Commission européenne, ce label représente pour les villes l’opportunité de mettre en œuvre une stratégie de développement culturel urbain. « Il s’agit pour les villes choisies de fédérer autour de leurs images l’ensemble des habitants en créant un sentiment d’appartenance. Le dynamisme culturel se veut comme un moyen de concilier l’endogène (les habitants) et l’exogène (les touristes) autour d’événements culturels générateurs d’une dynamique sociale, portée par les acteurs locaux et en lien avec l’offre en matière de culture et d’art. »

Chaque année, deux villes dans deux États différents sont désignées. La compétition est lancée six ans avant l’année capitale. La France est le pays de l’Union européenne, avec la République tchèque, retenu pour 2028 et doit donc sélectionner sa ville candidate. La décision devrait être prise fin 2022 pour être capitale en 2028. Il ne reste donc plus beaucoup de temps aux villes pour faire valoir leurs atouts à coups de communication sur le projet et d’un intense lobbying.

Une dizaine de villes candidates

Une dizaine de villes devraient être candidates. Mi-2020, la communauté d’agglomération Lens Liévin, déjà candidate pour devenir « capitale française de la culture » en 2024, annonçait concourir au niveau européen pour 2028. Rouen est aussi de longue date en piste et veut insuffler avec cet événement « une dynamique pour les vingt prochaines années ». Fin 2020 ce fut au tour de Saint-Denis d’annoncer entrer dans la compétition « forte d’un patrimoine historique, industriel et immatériel dense et d’une immense richesse multiculturelle ». Au printemps 2021, Bourges présentait aussi sa candidature autour du développement de la diversité culturelle et la transdisciplinarité. En mai ce sont trois villes qui sont venues s’ajouter à la liste. Nice, qui envisage un plan d'investissement sur cinq ans pour renforcer sa dimension culturelle. Clermont-Ferrand, qui a lancé sa campagne « Altitudes 2028 ». Et le même jour, Reims a rejoint la compétition en fédérant autour de l’association de préfiguration « Reims 2028 capitale européenne de la culture ». D’autres villes devraient encore rejoindre le mouvement, comme Amiens, ou comme « Banlieue capitale 2028 », qui vise à fédérer des villes de banlieue pour être ensemble la prochaine capitale européenne de la culture en 2028.

Une seule candidature sera retenue, mais la participation à la compétition est déjà un engagement en faveur de la culture, une occasion de fédérer les forces culturelles du territoire, et conduit les collectivités à concevoir une stratégie culturelle pour leur servir au-delà de la compétition.