
Les maires sont-ils satisfaits de leur mandat et prêts à se représenter ? Une enquête révèle leur état d’esprit
Le mandat municipal qui se termine a été traversé par de multiples crises inédites – Covid, crise énergétique, crise budgétaire… Mais l’étude 2025 du Cevipof sur les maires sortants à un an des prochaines municipales, présentée le 8 avril, révèle qu’il n'y a pas de crise des vocations.
À l’approche des élections municipales, il est de bon ton d’affirmer la crise des vocations chez les élus locaux. Mais une étude du Cevipof sur les intentions des maires sortants à un an des municipales de 2026 apporte la preuve du contraire. Selon cette enquête, qui a interrogé 5 000 maires, 42 % d’entre eux souhaitent se représenter en mars 2026.

Compte tenu de l’âge moyen des maires (la moitié a plus de 65 ans) et de l’ancienneté des mandats exercés (la moitié des maires a plus de dix ans de mandat), rien d’étonnant à ce renouvellement. À noter que plus la taille de la commune est grande, plus l’intention de se réengager augmente. Le seuil de 1 000 habitants et plus semble déterminant.
Quand les maires résument le mandat en cours, ils reconnaissent qu’ils ont la reconnaissance des citoyens de leur commune (63 %) mais que le niveau d’exigence des citoyens est trop élevé (75 %). Cela ne les empêche pas d’exprimer globalement un haut niveau de satisfaction de la vie qu’ils ont menée comme premier magistrat de leur commune.
Les raisons données par les maires qui ne souhaitent plus l’être
Les maires qui ne souhaitent pas se représenter ou qui se déclarent encore indécis donnent des raisons qui sont à la fois institutionnelles et personnelles. Parmi les nombreuses raisons institutionnelles, le manque de moyens de leur commune apparaît déterminant. Mais la trop forte exigence des citoyens pèse aussi beaucoup. Les raisons personnelles font valoir la satisfaction du devoir accompli avec des objectifs atteints. Mais le sentiment d’insécurité et de surexposition face aux comportements des citoyens est aussi une raison souvent citée.