Moi candidate ou candidat pour faire gagner ma campagne... de com
Pourquoi s'inscrire au Grand Prix annuel de la communication publique ? Parce que candidater, c'est une manière de défendre son bilan de communication et celui de ses équipes. Candidater, c’est aussi œuvrer pour l’intérêt de la profession, en faisant connaître ce qui se fait dans les territoires en matière de communication publique. Et au final – pourquoi pas ? – parce que gagner est un moment de fierté partagée, comme nous le racontent ces lauréats qui reviennent sur l’événement.
Candidater n’est pas un acte anodin : on peut s’exposer à être nominé et même… à gagner. La compétition est juste et assise sur un dispositif d’analyse important : plus de 30 professionnels et experts de la communication publique œuvrent au sein de trois jurys consécutifs. Leur rôle : passer en revue tous les détails des campagnes pour distinguer les opérations complètes, efficaces ou innovantes.
Benjamin Teitgen, Nicolas Gosselin, Coralie Denis-Gaudin, Éric Laisne, Catherine Durfort, Cécile Humeau et leurs équipes ont déposé un dossier pour le Grand Prix Cap’Com 2019. Fiers de leur prix et de ce qu’il représente, ils reviennent sur leur expérience de candidat-lauréat.
Benjamin Teitgen est responsable de l’information de Rennes Ville et Métropole.
Nicolas Gosselin est dircom de la ville de Mondeville.
Coralie Denis-Gaudin est responsable de la communication de Terres de Loire Habitat.
Éric Laisne est dircom de la STAS, réseau de transport public de la métropole de Saint-Étienne.
Catherine Durfort est dircom du département d’Ille-et-Vilaine.
Cécile Humeau est responsable de la communication interne au conseil départemental de la Charente-Maritime.
Quelles sont les raisons qui vous ont convaincus de déposer un dossier de candidature pour le Grand Prix Cap’Com ?
Benjamin Teitgen : En déposant ce dossier et en soumettant notre démarche au regard de collègues et du jury, nous avons voulu partager une réflexion sur notre métier et une expérience qui nous a mobilisés durant plusieurs années. Le fait de devoir synthétiser et traduire par écrit cette démarche et cette réflexion nous a également permis de développer un discours commun sur notre pratique professionnelle.
Nicolas Gosselin : Je me suis dit qu’à l’heure où l’on valorise les filières courtes et l’autoproduction, montrer ce travail entièrement fait maison avait du sens. C’était l’occasion de mettre en avant notre petite commune de 10 000 habitants et d’obtenir un rebond de visibilité. Et à titre plus personnel, j’avais envie d’évaluer mon travail devant des professionnels de la communication publique.
Éric Laisne : J’ai déposé le dossier « Un tramway nommé Design » avant tout parce que j’en étais fier. Également parce que ce prix est une opportunité supplémentaire pour valoriser les richesses du projet.
Je pensais que seules les grandes collectivités gagnaient. Au final, c’est simple et accessible à tous.
Coralie Denis-Gaudin : Ce qui m’a convaincue de déposer le dossier : c’était sa facilité ! J’ai regardé comment fonctionnait le système, par curiosité, en me disant « ce n’est pas pour nous, ça doit être compliqué ». Je pensais que seules les grandes collectivités et autres organismes publics gagnaient, car ils ont en général de gros moyens. Mais au final c’est simple de remplir le dossier, c’est accessible à tous. Le fait de remporter ce prix a été une belle surprise, et une reconnaissance de notre investissement.
Quel a été l’impact du prix sur les équipes et sur le projet récompensé ?
Benjamin Teitgen : L’impact de ce prix a été (très) positif dans l'écosystème de communication local (partenaires/prestataires, etc.). Il a occasionné de nombreuses sollicitations de la part de la presse professionnelle, un relais bienvenu pour expliquer notre dispositif. Indiscutablement, le prix a contribué à une compréhension progressive de notre démarche par les acteurs locaux.
Éric Laisne : Une fierté partagée par l’ensemble des parties prenantes, élus et techniciens des organismes concernés : Saint-Étienne Métropole, Cité du design et STAS. D’ailleurs, en anecdote, il faut savoir que les premières semaines nous avons mis en place une « garde alternée » pour que le trophée soit équitablement exposé dans les murs de la STAS et ceux de la Cité du design !
Coralie Denis-Gaudin : Le prix a permis de renforcer la crédibilité du projet aux yeux des élus du conseil d’administration. Concernant nos partenaires financiers, cela les a aussi confortés dans leur choix de nous accompagner.
Catherine Durfort : Une grande fierté de toutes et tous : équipes, élu, président, DGS... Le président a remercié publiquement la direction de la communication devant l’assemblée départementale !
Cécile Humeau : Nous en retirons de très bonnes retombées, beaucoup de fierté et d’engouement pour la web série primée. Ce prix a permis une forme de reconnaissance de la com interne, en interne. En externe, nous avons communiqué sur le prix auprès du public. Le feedback de cette communication est important. Par exemple, le tweet annonçant notre prix a atteint 17 322 impressions : c’est notre 4e meilleur tweet pour l’année 2019.
De gauche à droite, le dispositif éditorial de Rennes, Ville et Métropole, l'opération Cultur'Hall de Terres de Loire Habitat, et la campagne Serial krotters de la ville de Mondeville.
Avez-vous été contactés par d’autres professionnels du réseau ou bien d’autres organismes pour échanger autour du projet récompensé ? Qu’avez-vous pu leur apporter et qu’avez-vous tiré de ces échanges ?
Benjamin Teitgen : Nous avons répondu à beaucoup de sollicitations de collègues de toute la France (Lyon, Dunkerque, Vitry, Strasbourg, etc.) qui sont venus voir comment nous travaillons ou qui nous ont invités à venir présenter notre démarche. Cela a donc donné naissance à de nombreux échanges sur des problématiques communes, et sur les choix stratégiques des uns et des autres par rapport à ces problématiques.
Nicolas Gosselin : La campagne continue de vivre : nous venons de répondre à une sollicitation d’une commune belge nous demandant l’autorisation de reprendre les visuels de campagne !
Coralie Denis-Gaudin : Nous avons été sollicités par d’autres bailleurs sociaux et réfléchissons actuellement à la manière d’essaimer le projet.
Quels conseils aimeriez-vous donner aux futurs candidats du Grand Prix Cap’Com ?
Nicolas Gosselin : Laissez reposer votre campagne pendant trois mois. Puis regardez-la de nouveau. Si vous l’assumez toujours, alors ça vaut le coup d’essayer !
Éric Laisne : Débordez du cadre, ne vous arrêtez pas aux catégories proposées par le Grand Prix. Si votre projet n'entre pas complètement dans une catégorie, c’est qu’il est riche (bon courage au futur jury !). Pensez à mixer : faites dans la co-construction, le collaboratif, le partage, croisez des mondes qu’à l’origine tout oppose. Votre réussite n’en sera que plus savoureuse. Provoquez les réflexions et les échanges. Bouleversez les codes. Innovez en déplaçant ou en décalant les messages ou les supports. Valorisez les erreurs ou les contraintes : les obstacles ne sont qu’un point de vue à l’instant T, dans d’autres contextes, ils peuvent se révéler être la clé d’une excellente campagne.
Coralie Denis-Gaudin : Oser ! Ce prix n’est pas réservé qu’aux grands. Et le dossier est simple à remplir. Quand on voit les projets retenus et le regard du jury, on comprend que ce Grand Prix a du sens.
Débordez du cadre, croisez des mondes qu’à l’origine tout oppose (…), votre réussite n’en sera que plus savoureuse.
32e Grand Prix de la communication publique, c'est parti !
C'est parti pour l'édition 2020 du Prix des campagnes de communication publique et territoriale. Les inscriptions sont ouvertes du 2 juillet au 15 octobre 2020.
Le palmarès du Grand Prix sera présenté lors du Forum Cap’Com, qui aura lieu à Rennes du 8 au 10 décembre 2020.
Le dépôt de la candidature est gratuit, ouvert à toute opération de communication menée par une institution publique, et facile : il suffit de cliquer sur le bouton d'inscription, et de vous laisser guider.