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Relations presse : une journée pour affiner ses pratiques

Publié le : 22 février 2024 à 07:21
Dernière mise à jour : 22 février 2024 à 15:57
Par Nastassja Korichi

Comment amplifier la force de nos actions RP et utiliser efficacement les outils disponibles ? Quels modes de faire pour entretenir une bonne relation avec les journalistes ? Après avoir collectivement réaffirmé leur rôle de courroie de transmission dans le triptyque « services – cabinet – communication » lors d’une première rencontre en juin dernier, les professionnels des relations presse du service public ont travaillé sur des solutions concrètes pour affiner outils et stratégies lors d'une deuxième journée d'actualité.

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La deuxième journée d’actualité dédiée aux relations presse du secteur public a rassemblé une soixantaine de professionnels et d’experts le 2 février dernier à Paris. Placé sous le signe de la conversation, du partage de bonnes pratiques et de la qualité des actions, le rendez-vous s’inscrit dans la continuité des travaux lancés en 2023 pour resserrer les liens entre médias et institutions.

« Pimper » ses RP en 2024

En ouverture de cette journée, Marie-Laure Laville, experte en relations presse et stratégies de marque, autrice des ouvrages Les Relations presse à l’heure du digital et Les Relations presse d’influence, est venue décrypter les outils privilégiés par les journalistes, les types de formats qui fonctionnent ainsi que les moyens de nouer une relation solide avec les médias.
De la déclinaison des contenus en différents formats (communiqué de presse, tribunes, soft news, etc.) à la mesure d’impact, en passant par les outils de veille : cette exploration dans l’expertise du secteur privé a non seulement permis de s’inspirer pour « pimper » ses RP, mais aussi et surtout de revenir sur les fondamentaux du métier pour en assurer la solidité.

Asseoir et enrichir les fondamentaux du métier

Grâce à un lieu d’accueil propice aux échanges et à la conversation, ainsi qu’à l’intervention d’experts qui développent des pistes nouvelles et lancent la discussion sur des problématiques métier, les professionnels des relations presse publiques sont venus affiner leurs liens tissés, partager les bonnes pratiques et réfléchir collectivement aux leviers actionnables pour démultiplier l’effet de leurs actions. Que ce soit sur des questions de digitalisation des relations presse, de ciblage des médias, d’outils d’évaluation ou encore d’intelligence artificielle, tous sont venus dans une même optique : partager, s’inspirer, se nourrir de la discussion entre pairs pour renforcer les fondamentaux du métier, et notamment la relation de confiance avec les journalistes.

Il y a eu beaucoup d’exemples précis et opérationnels sur ce qui marche bien. Merci pour cette opportunité de rencontre et de discussions !

Une participante

Nourrir la conversation pour nouer de bonnes relations avec les journalistes

Et cette question de la relation avec les journalistes a notamment été travaillée avec Aurélien Hélias, rédacteur en chef du Courrier des maires et des élus, qui s’est prêté au jeu des questions/réponses avec les attachés de presse dans l’idée de contribuer ainsi à l’amélioration de la compréhension entre les deux fonctions. Temporalité, message, images, formats et – surtout – ciblage, qu’est-ce qui va faire que l’envoi d’un communiqué de presse retiendra l’attention et produira les effets escomptés ? Un dialogue très constructif qui a permis de dépasser la sempiternelle querelle entre métiers et d’élever le débat pour une relation apaisée, au service des publics et de la qualité de l’information.

De gauche à droite : Sandrine Guirado, dircom de Grand Paris Seine Ouest , Cyndie Bettant, responsable com de Cision, et Aurélien Hélias, rédacteur en chef du Courrier des maires

Dans « relations presse », il ne faut pas oublier qu’il y a « relation ». C’est le propre de notre métier.

Sandrine Guirado

La relation avec les journalistes a également été abordée sous un angle éclairé par Joanna Robic, cheffe de projet communication de l’université de Rennes et coprésidente du Club de la presse de Bretagne, pour qui les communicants ont tout intérêt à participer aux clubs de presse dans les territoires. Après avoir dépassé l’idée simple et classique d’un accès à l’annuaire presse, elle y voit en effet deux avantages propices à la mise en place d’une relation de travail saine et efficace :

Johanna ROBIC, cheffe de projet communication de l’université de Rennes est venu expliquer comment Tirer parti des clubs de presse en région.
  • fréquenter les clubs de presse en région permet d’échanger avec les journalistes, de mieux se comprendre et ainsi de pouvoir travailler ensemble dans les meilleures conditions ;
  • croiser les regards et unir les forces sur les sujets de confiance en l’information et d’éducation aux médias. Car ces préoccupations font partie intégrante des activités des clubs de presse. Or les interrogations évoluent de plus en plus vers les questions d’e-réputation, de désinformation, de confiance. Des sujets et des combats communs pour les métiers de la communication et de l’information.

Intégrer l’IA dans les pratiques métier

Parce que la technologie est là, qu’elle est utilisée et exploitée, comment l’intégrer dans nos pratiques métier pour plus d’efficacité ? Si le débat sur les risques de l’intelligence artificielle pour le métier a été tranché tout au long de l’année 2023, la question de ses usages reste dans tous les esprits. Illustrations, fact checking, rédaction de brèves ou encore recherche documentaire, la clôture de la journée était consacrée à cette revue de tendances. Un temps de décryptage concret animé par Caroline Chalindar-Giné et Cyrille Lavizzari, qui n’a pas manqué de stimuler les débats quant au positionnement même du métier.

Les usages concrets de l’intelligence artificielle sont paradoxaux : ils permettent d’augmenter notre productivité, de stimuler la créativité, mais en même temps il faut assurer la qualité de l’information. Il y a une vraie question de confiance et de vérification de l’information. Cela va permettre de repositionner nos métiers.

Caroline Chalindar-Giné
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