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Zones à faibles émissions, une forte demande de communication

Publié le : 16 mars 2023 à 07:07
Dernière mise à jour : 16 mars 2023 à 14:35
Par Bernard Deljarrie

Une mission d’information de l’Assemblée nationale demande qu’une campagne d’information nationale et des dispositifs d’information locaux accompagnent la mise en place des zones à faibles émissions (ZFE).

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D’ici à 2025, 44 % de la population française sera concernée par le passage de métropoles de plus de 150 000 habitants en zone à faibles émissions (ZFE). Quarante-cinq métropoles vont entrer dans ce dispositif qui va limiter progressivement la circulation des véhicules les plus polluants, définis par la vignette Crit’Air 3 ou plus qui représentent les trois quarts du parc automobile actuel.

Une mission d’information de l’Assemblée nationale a été consacrée aux mesures d'accompagnement à la mise en œuvre des zones à faibles émissions. Son rapport souligne la nécessité d’accompagner les ménages les plus modestes et les habitants des communes rurales et périurbaines dans ces transformations de mode de circulation.
D’après une enquête de l’Insee parue en 2019, « 38 % des ménages les plus pauvres ont un véhicule classé Crit’Air 4 ou 5 – les plus polluants – (contre 10 % parmi les plus riches) ». Les habitants des zones rurales ou périurbaines possèdent plus souvent ces véhicules polluants (25 %) que les habitants de « l’unité urbaine de Paris » (10 %).

La nécessité d’une communication

Les parlementaires déplorent que cette partie de la population n’ait que très peu été associée aux discussions entourant la mise en place de ces ZFE mobilité. Ils insistent sur la nécessité d’une communication publique plus importante visant les publics les plus concernés. Le rapport propose :

  • la mise en place d’une campagne d’information nationale pour sensibiliser aux bénéfices des ZFE-m sur la qualité de l’air et la santé, informer sur les calendriers, les vignettes Crit’Air, et les aides disponibles ;
  • la mise en place d’une grande consultation citoyenne pour recueillir l’avis des premiers concernés ;
  • le renforcement des dispositifs d’information au niveau local (stands tenus sur des lieux de vie, réseaux sociaux, opérations ciblées dans les quartiers prioritaires de la ville, chez les concessionnaires automobiles, etc.).

Illustration : campagne de communication de la ville et de l'eurométropole de Strasbourg pour accompagner la mise en place de la zone à faibles émissions.

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