Pages de com : « Coopérer et se faire confiance par tous les temps » par Éloi Laurent
Par cet essai, Éloi Laurent nous propose une approche systémique des grands enjeux planétaires : les transitions écologique et numérique. Loin d’être de simples mutations techniques ou économiques, ces deux mouvements transforment nos manières d’habiter le monde et de vivre ensemble. Face aux crises sociales, environnementales et démocratiques, l’auteur plaide pour une boussole universelle : la coopération.
Nos liens sociaux sont notre plus grande richesse et notre plus grande force, les précieux fils d’or de nos vies tissées en une délicate cotte de mailles.
Et si nous choisissions de répondre à ces crises – écologique et numérique – non par la compétition, mais par la confiance ? Éloi Laurent invite à retisser les liens défaits par le numérique, à réapprendre à faire société dans un monde fragmenté, et à dégager les conditions d’un avenir plus juste, plus durable et plus démocratique. Un appel à agir ensemble pour réconcilier progrès et humanité, raison et sens du commun : « Nos liens sociaux sont notre plus grande richesse et notre plus grande force, les précieux fils d’or de nos vies tissées en une délicate cotte de mailles. »
Se défaire de la « grammaire économique »
À l’interface entre manifeste écologique et déclaration sociale, Éloi Laurent ouvre son essai en s’opposant au principe de sélection naturelle de Darwin. La coopération, affirme-t-il, s’oppose à l’individualisme hérité du naturaliste britannique. Elle permet de réconcilier la sélection naturelle avec la solidarité : la sélection sociale.
L’auteur s’attaque aussi à l’économisme, au capitalisme et à l’emprise numérique, qui ont contribué à affaiblir nos liens collectifs. Comprendre les crises que nous traversons – écologique, sociale, institutionnelle – suppose de reprendre souffle, de redonner du sens à la coopération, au partage et à la raison.
La coopération, ciment des transitions
Crise écologique, défiance envers les institutions, essoufflement du service public… Pour Éloi Laurent, la réponse tient en un mot : coopérer. Coopérer pour le bien commun, pour maintenir le dialogue, pour reconstruire la confiance sans laquelle il n’y a ni unité ni humanité.
La coopération et la confiance sont interdépendantes depuis les débuts de l’humanité. C’est par elles que nous pouvons œuvrer à rendre notre planète habitable et nos sociétés résilientes. Coopérer, c’est ce qui nous différencie des machines – et c’est aussi ce qui nous relie les uns aux autres.
Réinventer les formes de coopération au sein de la société civile, concilier transition écologique et transition numérique : tel est le chemin d’un avenir où la parole circule, les liens se retissent et la planète demeure vivante. Dans un monde traversé par la défiance, les communicants publics ont un rôle clé : faire comprendre, faire adhérer, faire dialoguer.
C’est peut-être là que réside la force la plus durable de la communication publique : celle de faire ensemble, en tissant patiemment les fils d’or du lien social – cette délicate cotte de mailles qui nous protège, par tous les temps. Un sujet d'actualité, qui n'est pas sans rappeler la thématique du 37e Forum de la communication publique et territoriale...
Un essai à lire d’urgence, à l’heure où les préoccupations individuelles prennent le pas sur le bien commun, et où ce monde numérique nous échappe et nous effraie parfois.
Coopérer et se faire confiance par tous les temps
Éloi Laurent
Rue de l'échiquier
Avril 2024
96 pages