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Petites équipes, grands défis : faire beaucoup avec… peu

Publié le : 30 octobre 2025 à 07:07
Dernière mise à jour : 30 octobre 2025 à 14:18
Par Laura Scarceriaux

Quand on coordonne une petite équipe, on apprend vite que « moins » ne veut pas dire « moins d’impact ». Entre budgets serrés, effectifs réduits et attentes croissantes des citoyens, chaque geste compte et chaque projet doit être pensé pour produire un effet maximal. Cette contrainte, loin d’être un frein, devient souvent un véritable moteur d’ingéniosité. Partage d’expérience avec ma petite équipe de quatre communicants, dont je fais partie.  

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Par Laura Scarceriaux, directrice de la communication de la ville de L’Isle-d’Abeau.

Choisir ses batailles

Dans un petit service, tout ne peut pas être traité à égalité. Identifier les projets à forte valeur ajoutée et accepter de mettre certains dossiers de côté est devenu notre règle de survie. C’est un équilibre subtil : répondre aux urgences sans perdre de vue la stratégie de long terme. Renoncer à tout faire permet de mieux faire, et c’est une discipline qui demande du courage, car chaque renoncement est un choix assumé.

Simplifier est l’autre levier. Très vite, nous avons repéré ce qui freinait notre efficacité : circuits de validation trop longs, outils mal adaptés, tâches répétitives. La réponse a été claire : automatiser, centraliser, standardiser. Résultat : moins de temps perdu, plus de disponibilité pour se concentrer sur les actions à fort impact.  

Miser sur les talents et la polyvalence

Pour relever nos défis, et suite au départ d’agents (retraite, mobilités, fin de contrat), j’ai choisi de renouveler l’équipe avec des profils experts capables de couvrir chacun un domaine clé (communication digitale, communication interne, graphisme…) tout en gardant une grande polyvalence. C’est cette souplesse qui nous permet de rester agiles et efficaces, même face aux imprévus.

Mais la polyvalence ne suffit pas. Elle doit s’accompagner d’une exigence de qualité et d’un goût pour la collaboration. Car, dans une petite équipe, chacun est à la fois spécialiste et soutien des autres. C’est cette complémentarité qui fait la force collective.  

La technologie comme alliée

Les outils numériques (plateformes de partage, messageries instantanées, logiciels de gestion de projet, voire intelligences artificielles d’assistance) ne remplacent pas l’intelligence humaine, mais en amplifient l’efficacité. Bien choisis et bien utilisés, ils permettent de coordonner l’équipe en temps réel, de suivre les projets sans effort inutile et de libérer du temps pour ce qui compte vraiment. L’objectif n’est pas d’accumuler les outils, mais de sélectionner ceux qui simplifient réellement le quotidien.  

L’innovation pragmatique

Faire beaucoup avec peu n’est pas un slogan, c’est un quotidien. Les petites équipes savent que chaque action doit être pensée pour son impact réel. La contrainte devient alors un catalyseur : elle oblige à être créatif, mais aussi pragmatique. Ce n’est pas l’innovation pour l’innovation, mais l’innovation qui sert une stratégie, qui rend les choses plus simples, plus rapides, plus utiles.

Finalement, travailler en petit effectif, c’est transformer la contrainte en levier. Avec une organisation claire, des choix assumés, des talents polyvalents et un soupçon d’ingéniosité, « moins » se transforme en moteur pour faire beaucoup… et parfois même davantage que ce que l’on imaginait possible.