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Confinement : le meilleur du pire sur les réseaux sociaux ou Comment les nerfs des community managers sont mis à rude épreuve

Publié le : 25 mai 2020 à 08:32
Dernière mise à jour : 28 mai 2020 à 12:13
Par Marc Cervennansky

Vous aussi, vous l’avez remarqué ? La période récente de confinement a été une opportunité extraordinaire pour générer encore plus d’engagement sur nos réseaux sociaux de collectivités publiques. Nous n’avons jamais eu autant de réactions et de commentaires. Nos concitoyens sont formidables.

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Par Marc Cervennansky.
@Cervasky

Tellement formidables, que le groupe Facebook des community managers d’institutions publiques (près de 800 membres, pros de la com publique) s’est transformé depuis peu en espace de thérapie collective. Chacun y témoignant de ce qu’il a dû affronter.

Eh oui, les community managers et chargés de com responsables des réseaux sociaux font aussi partie des personnels en première ligne durant cette crise mondiale.

C’est cadeau, voici un petit best of du pire, publié sur nos réseaux sociaux de collectivités (et merci à tous les collègues qui l'ont partagé).

Tout d’abord, des demandes légitimes d’habitants perturbés dans leur confinement

Quand on ne peut plus dormir :

« Vous pouvez dire aux éboueurs de ne pas passer le matin, ça réveille mes enfants et c’est chiant en plein confinement. »

Quand les enfants sont dangereux :

« Pourquoi l'école ouvre pendant le confinement, j'habite à côté et les enfants crient et peuvent me contaminer. »

Quand les chiens ne peuvent plus aller crotter sur l’aire de jeux des enfants :

« Bonjour, depuis ce matin, le périmètre autour de l'aire de jeux en face du collège est balisé, accès interdit. Ça devient compliqué de trouver un endroit avec un peu d'herbe pour promener son chien…  »

Quand les SDF pourraient arrêter de mendier :

« Sans discrimination aucune mais par pure logique, comment expliquez-vous que faire la manche soit encore autorisé ? Rien de plus véhiculateur de virus.  »

Quand on n’en peut plus des dépôts sauvages d’ordures :

Quand on ne peut plus boire !

Une spéciale élections quand on prévoit le décès de sa mère sur une période de trois mois :

« Ma mère va mourir pendant l’entre-deux-tours, j’espère pouvoir voter à sa place. C’est possible ? »

Nos concitoyens qui en veulent vraiment à la collectivité

Quand nous allons passer une mauvaise nuit :

Quand l’exorcisme devrait être une compétence municipale :

Quand on pourrait devenir mannequin dans une vitrine de magasin :

« N'attendez rien du service public. La mairie, c'est juste des personnes décoratives.  »

Quand l’exigence est exigeante :

« Vous êtes à mon service en tant que mairie, donc servez-moi, merci.  »

Quand on découvre le fils caché du maire :

Quand c’est oui ou non :

Quand on va à l’essentiel en oubliant la politesse (bonjour ?) :

Quand on va te tirer tes grandes oreilles :

« Mdrrrrrr ben tiens, le premier municipal qui vient me casser les couilles sous sa crise d'autoritarisme primaire se prend ma main dans la gueule… Viens donc me voir mon lapin #resistance. »

Quand au contraire, on souhaite faire mieux connaissance avec la CM et on pense être sur Meetic :

Quand il y a clairement un manque d’anticipation :

Quand on atteint même le point Godwin :

« Si vous n'avez besoin de rien, appelez le 0800 xxx xxx. Même si vous payez 2 000 € d'impôts fonciers à Bordeaux et que vous y êtes confiné, par choix pour rester avec votre compagnon, la logique administrative de la Métropole veut que vous n'aurez pas droit à un masque… mais je ne peux pas non plus aller chercher celui de ma commune à plus de 100 km. Tough luck and fucked-up, comme disent les Anglo-Saxons ! Finalement, je ferai venir mon masque de l'étranger, cela me distanciera de l'hypocrisie politique quotidienne et navrante de mon pays qui part en couilles comme à l 'époque où ces mêmes municipalités vendaient à nos parents les étoiles qu'elles les obligeaient à porter. L'histoire se répète au moins dans la qualité low-cost et mensongère de la gestion de crise à la française. »

Ceux qui ont des problèmes techniques

Quand la touche MAJUSCULE est bloquée sur le clavier :

Quand on arrive à se connecter à Facebook sans internet !?!

Quand il ne sait plus où il a publié :

Ceux pour qui, même après avoir relu 10 fois le message on a du mal à comprendre

Quand tu masque son de merde :

Quand à priori Bernard est concerné ?

Quand la touche Majuscule est bloquée, le cerveau aussi :

« BONJOUR SES POUR VOUS DIRE QU SI ON EST BIEN EN CONFIMENT QUAND VOISIN NOTRE VOISIN QUE SONT FILS VIENT TOUT LES SOIR DU HAVRE IL ON TOUJOUR DU MONDE CHER EU. »

Quand la racaille font le bazar :

« Il y a de la racaille qui font le bazar c'est vrai que avent il avez moi de ça partout mai depuis quelle que année je trouve que partout en France beaucoup ça âpre je veux pas faire d’histoire mai c'est partout comme ça. »

Quand les phrases sont aussi longues que chez Proust :

Et un mignon pour la fin

Bon dé-con-finement à tous.

Illustration : pxhere.com