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Dans l’attente de l’émergence d’un cloud pour le secteur public

Publié le : 15 décembre 2022 à 07:55
Dernière mise à jour : 15 décembre 2022 à 16:03
Par Bernard Deljarrie

L’offre d’un nouveau service européen de cloud souverain et de confiance pourrait bien intéresser le secteur public.

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Selon l’observatoire Data Publica, à peine 7 % des collectivités utiliseraient une offre d’informatique en nuage (cloud computing) pour stocker leurs données et applications.

L’État français a échoué à faire émerger un cloud franco-français malgré le plan cloud lancé en 2012. L’Agence nationale pour la sécurité des systèmes d’information (Anssi) a dû se résoudre à ne proposer qu’une certification pouvant s'appliquer à toutes les offres du marché. Mais cette certification, qui ne concerne aujourd’hui que cinq sociétés – OVH, Oodrive, Cloud Temple, Outscale et Worldline –, n’a pas permis le décollage d’un cloud public.

Le directeur de l’Anssi avouait récemment qu'« on n'est pas capable de faire du cloud de haut niveau en France aujourd'hui avec des technologies exclusivement françaises et développées en France. Il faut travailler avec des fournisseurs de technologie, notamment américains, ce qui nuit à notre souveraineté. Néanmoins, nous sommes en mesure de conserver un certain contrôle ».

Pourtant une nouvelle tentative se fait jour. Une offre d’un nouveau cloud devrait être bientôt disponible mi-2023 en France et pourrait bien intéresser le secteur public.

Sous l’appellation Numspot, cette offre complète de services européens de cloud souverain et de confiance est créée par Docaposte (filiale numérique du groupe La Poste), Dassault Systèmes, Bouygues Telecom et la Banque des Territoires (CDC). Les quatre acteurs ont annoncé dans un communiqué du 26 octobre 2022 avoir signé une alliance associant « leurs expertises et leurs forces au sein d’un consortium industriel. Ils garantissent qu’ils fourniront “une solution technologiquement et commercialement compétitive, fiable et sécurisée répondant aux besoins d’hébergement régulés conformément aux standards SecNumCloud, hébergeur de données de santé et futur schéma européen de cybersécurité ». Un projet à suivre.