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Et surtout la santé

Publié le : 5 janvier 2023 à 12:07
Dernière mise à jour : 19 janvier 2023 à 12:59
Par Pauline Moussalli

Attention, ceci n’est pas une carte de vœux. Nous y sommes : le début du mois de janvier sonne le retour de nos meilleurs vœux adressés à chaque personne croisée, en introduction de chaque mail ou coup de fil. C’est joyeux, ça provoque des sourires, de la sincérité, de la bienveillance qui n’engage à rien. Les cartes de vœux s’affichent sur LinkedIn et dans les boîtes mail au fur et à mesure que les boules du sapin de Noël repartent dans les cartons. C’est le premier marronnier de l’année !

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Par Pauline Moussalli, responsable de la communication interne de la ville de Mulhouse et de Mulhouse Alsace Agglomération.

Pourtant, n’y a-t-il pas cette année un arrière-goût derrière ces vœux qui, aussi sincères soient-ils, sonnent désormais comme un gri-gri anti-poisse, une superstition débitée les doigts croisés dans le dos ? Bonheur, réussite, santé… cela suffira-t-il ? On n’aurait jamais pensé dire en 2020 « Je vous souhaite une merveilleuse année sans pandémie mondiale » ou en 2022 « Que cette année soit pleine de réussites et sans sécheresse ni crise énergétique »…

Maintenant que nous sommes un peu au parfum, nous pourrions adapter nos messages, par exemple : « En 2023, souhaitons-nous une invasion de bonnes nouvelles et pas de sauterelles » ou « Pour cette nouvelle année, faites le plein de sourires, mais attendez-vous au pire ».

Bien sûr, personne ne fait ça. C’est déprimant et mal vu.

Pour autant, cette incertitude désormais certaine nous oblige toutes et tous à réfléchir de manière différente à l’année qui arrive, professionnellement parlant :

  • doit-on anticiper les crises, prévoir des plans B, C et D pour nos événements, réduire les actions au plus prudent ? Vivre sur nos gardes, tâter le terrain, y aller à reculons, voire abandonner de bonnes idées ?
  • peut-on au contraire faire comme si de rien n’était, brûler la chandelle par les deux bouts parce qu’après tout, après nous le déluge et profitons-en tant qu’il est temps ?

Évidemment, la réponse se situe certainement entre ces deux extrêmes, et d’ailleurs nous ferons bien comme nous pourrons finalement. L’essentiel étant de trouver l’équilibre entre sincérité, espoir et envie.

Donc pour 2023, je souhaite à tous les communicants publics du courage et de la force, ainsi qu’un refuge de joie où se ressourcer au cas où les années se suivraient et se ressembleraient…

Et il va sans dire que je fais l’impasse sur les bonnes résolutions, qui sont comme le summer body à l’approche de l’été : on en fait des tonnes mais on n’en voit jamais le bout.