
Quand la musique est bonne
La musique adoucit les mœurs et réunit les cœurs, et on aurait bien tort de s’en priver, même au travail.
Par Pauline Moussalli, responsable de la communication interne de la ville de Mulhouse.

Il y a deux catégories de personnes : celles qui aiment les comédies musicales, et les autres – mais qui êtes-vous et pourquoi tant de haine ? Si, dans la vie, nous chantions nos émotions les uns avec les autres en dansant au milieu de la rue, je pense que tout serait plus facile. Malheureusement cette philosophie n’est pour l’instant pas majoritaire, si j’en crois les regards obliques qu’on me lance lorsque j’essaie... Il n’en reste pas moins que la musique adoucit les mœurs et réunit les cœurs, et qu’on aurait bien tort de s’en priver, même au travail. C’est assez naturellement que je l’ai intégrée à la panoplie de mes outils de communication interne, notamment en écrivant des remakes de chansons connues au gré des messages à faire passer aux agents, et en tournant des clips dignes du Top 50. Je n’y vois que des avantages (en plus de me faire très plaisir).
Valoriser les talents
Qui dit chanson dit voix, qui dit chorégraphie dit danseurs. La fonction publique territoriale est riche en compétences de toutes sortes ! J’ai en effet toujours trouvé parmi mes collègues des volontaires talentueux – il faut parfois chercher, activer ses réseaux et convaincre, mais, c’est avéré, il n’est d’aucune manière nécessaire de recourir à des prestataires ou, encore pire, à une intelligence artificielle. Une petite dose de persuasion et, à chaque fois, un casting de rêve.
Asseoir des messages
Les publicitaires l’ont bien compris : les jingles, les slogans musicaux s’incrustent dans l’esprit des consommateurs, qui se surprennent à chantonner « Carglass répare, Carglass remplace » sous la douche sans bien comprendre pourquoi. Une mélodie bien choisie, des paroles simples, et des collègues en guest stars : voilà trois ingrédients qui favorisent le capital sympathie et la mémorisation.
Garantir la longévité
Une vidéo, un son, ça reste. On peut les réutiliser, les remastériser, les transférer et les ressortir aux moments opportuns. Finalement, ces supports vieillissent toujours mieux qu’une affiche ou une brochure, et restent plus vivants dans les mémoires que le plus bel événement. Si la musique est bien choisie, elle peut traverser le temps !
Construire l’attachement
L’enregistrement d’une chanson, l’apprentissage d’une danse, le tournage d’un clip nécessitent beaucoup de travail : des répétitions, des ajustements, de la technique, du temps passé ensemble. Un temps collectif qui crée des liens, forme des souvenirs communs chargés d’affect. Le processus même de la création est producteur de sens, et lorsque le cœur de son métier est de favoriser l’esprit d’équipe et le bien-être au travail, c’est déjà gagné. Ensuite viennent la fierté devant le résultat, et l’émotion du partage : ces instants sont riches, et forgent un sentiment durable d’appartenance à un groupe et, plus largement, à sa collectivité.
Alors que l’été se profile, vient pour moi le temps de l’écriture du traditionnel spectacle des vœux au personnel. Arrive aussi la question que tout le monde me pose : « Alors, y aura-t-il encore des chansons ? »
… À votre avis ?