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Soutenir le réseau Cap’Com pour passer le cap de la crise

Publié le : 5 mars 2021 à 10:34
Dernière mise à jour : 5 mars 2021 à 11:32
Par Cap'Com

Comment Cap'Com poursuit son activité d'accompagnement du réseau bousculée par la pandémie. Yves Charmont, délégué général de Cap’Com, répond aux questions d’Anne Revol, rédactrice en chef de la newsletter de la communication publique.

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La crise sanitaire a empêché la tenue du Forum 2020. C’est là une des activités importantes de Cap’Com. Comment faites-vous face à cette situation ?

Yves Charmont : L’équipe de la coopérative s’est immédiatement mobilisée. Bien sûr, nous avons sollicité tous les dispositifs d’aide mis en place. Mais, surtout, nous avons adapté nos activités à l’arrêt brutal de tout l’événementiel, Forum, Rencontres, formations en présentiel.
Pour continuer à répondre à l’attente des communicants publics, nous avons lancé des formations en distanciel, des classes et des événements en ligne… Mais, malgré cela, la situation est fragile.

Cette situation menace-t-elle l’avenir du réseau des communicants publics ?

Y. C. : Depuis plus de trente ans, Cap’Com anime ce réseau, favorise les échanges d’expérience, l’information des communicants – avec la newsletter, les études, les rencontres en région, les listes de discussion… – mais aussi la réflexion et les études sur le métier, la valorisation de la profession. Cette mission est portée par une activité : l’offre de formation et d’événements. Bien évidemment, les annulations de ces derniers mois et les contraintes sanitaires qui freinent la tenue de nos sessions ont conduit à affaiblir l’ensemble de nos moyens, y compris pour assurer notre mission.
Mais notre priorité est de maintenir le niveau d’expertise, la réactivité, le service, l’équipe et de ne pas rogner sur l’animation d’un réseau qui en a particulièrement besoin actuellement.

Les communicants publics sont-ils conscients des difficultés que traverse leur réseau professionnel ?

Y. C. : Tous, comme nous, depuis un an, ils sont accaparés dans l’action, dans l’innovation. Mais aujourd’hui, nous y voyons plus clair et sommes en mesure d’en parler pour faire prendre conscience de nos difficultés. Je vois bien l’attachement des communicants à leur organisation professionnelle et je crois qu’aujourd’hui ils peuvent concrétiser plus encore leur soutien à leur réseau pour l’aider à passer cette période exceptionnelle.

Comment les communicants publics peuvent-ils aider concrètement Cap’Com ?

Y. C. : Cap’Com est une coopérative, sans but lucratif, dont chacun peut devenir associé. Un premier bon signe serait pour nous de pouvoir accueillir une centaine de coopérateurs supplémentaires. Mais, au-delà, d’autres formes de soutien sont imaginables, en utilisant des services reconnus (et adaptés aux besoins du moment, justement !). Par exemple : s’inscrire aux formations en ligne sans attendre que les formations en présentiel soient de nouveau possibles. Une cinquantaine de collectivités l’ont fait en reportant leur budget Forum sur d’autres événements du réseau. Nous allons aussi publier le n° 3 des Cahiers qui vont retracer le parcours et pointer les enjeux de la communication publique pendant cette année si particulière. Des espaces publicitaires y sont disponibles pour les collectivités. C’est une autre manière d’afficher son soutien à sa profession.

Vous lancez donc un appel à la mobilisation autour de Cap’Com ?

Y. C. : La gouvernance du réseau repose sur la transparence. Il me semble donc que je dois cette information à tous. Certes, nous avons rapidement engagé un processus d’adaptation, nous avons déjà réformé nos outils et nos méthodes. Mais cela ne compense pas tout. Ce n’est donc pas un appel de dernier recours, c’est un regard lucide sur nos difficultés que je crois passagères. Depuis plus de trente ans, les communicants publics comptent beaucoup sur leur réseau et aujourd’hui, c’est vrai, c’est un peu nous qui comptons d’une certaine manière sur eux.