L'effet koala
Dix-huitième extrait du (presque réel) carnet de bord d'une communicante.
Par Lucille Roué, responsable communication de la communauté de communes Les Vals du Dauphiné.
Dimanche 13 avril 2025, 15 h 10, depuis mon bureau à la maison
Cher carnet,
Une récente et plaisante expérience personnelle m'a donné la chance d'observer des koalas dans leur milieu naturel. Calé sur sa branche au plus haut d’un eucalyptus au tronc clair, l'animal n’a même pas bougé le poil d'une oreille alors que je m’extasiais de sa présence quelques mètres plus bas, telle une groupie qui voit arriver sur scène son groupe musical préféré. L’attitude de ce flegmatique marsupial m’a plu, et c'est ainsi que j'ai nommé cette façon d’être détendu et imperturbable en toutes circonstances : l'effet koala.
La prise de distance et le lâcher-prise, puisque c’est ce dont il s’agit, sont un état d’esprit qui permet d’avancer malgré les aléas, sans perdre trop de temps, d’énergie ou de plumes au passage. Même si je t’entends, cher carnet : ce n’est pas se mettre des œillères, mais plutôt une capacité à ne pas se laisser atteindre par des éléments qu’on ne maîtrise pas, pour se concentrer et agir sur ce que l’on peut vraiment faire évoluer.
Depuis quelques jours, j’ai donc décidé de prendre les choses autrement, et cet animal paisible trône en totem sur la lampe de mon bureau au travail. La nouvelle demande de vidéo, qui s’ajoute à une to-do list qui déborde ? Effet koala. Le mail de Monsieur Ronchon, qui malgré plusieurs explications ne veut toujours pas comprendre ? Effet koala. Plus de pan bagnat à la boulangerie pour le déjeuner ? Effet koala. Avec moi, la koalattitude a de beaux jours devant elle.
