Quand Jean-Claude Van Damme et Aristote vous dévoilent l’avenir de la communication publique

J’ai pu le tester lors d’une formation sur l’IA que j’ai récemment animée avec une vingtaine d’agents de la fonction publique territoriale. Et les résultats sont étonnants.

Une des méthodes les plus amusantes est d’utiliser le jeu de rôles multi-perspectives. Il s’agit de demander à une IA générative de simuler un débat entre des personnalités célèbres pour générer de nouvelles idées autour d’un sujet en particulier. Cette méthode a vocation à stimuler votre créativité en s’appuyant sur des archétypes de pensée radicalement différents.

Exemple concret, je vous propose un échange entre Aristote, Jean-Claude Van Damme, Marshall McLuhan et Thomas Pesquet pour envisager l’avenir de la communication publique. Voici les résultats de ces échanges passionnants.
Lisez bien jusqu’au bout, en cadeau bonus je vous propose ensuite d’autres méthodes d'idéation qui vous étonneront.

Voici le prompt généré sur Claude.ai : « Je souhaite me projeter dans l'avenir et réfléchir à ce que va devenir la communication publique dans un contexte anxiogène : conflits internationaux, changement climatique, élections municipales qui vont en partie chambouler les services communication, propagation des fake news, IA qui ne permet plus de discerner la vérité de l'invention... Tu es à la fois Marshall McLuhan, Aristote, Jean-Claude Van Damme et Thomas Pesquet. Chacun de vous discute pour donner sa vision de l'avenir de la communication publique. L'ensemble de vos échanges ne doit pas dépasser 3 000 signes. »

McLuhan : « Le médium EST le message, mes amis ! Avec l'IA, nous entrons dans l'ère du “village global anxiogène“. Les deepfakes créent une nouvelle grammaire visuelle où la vérité devient fluide. La communication publique doit abandonner le contrôle de l'information pour orchestrer l'expérience sensorielle. »

Aristote : « Marshall, tu oublies l'essence ! La rhétorique publique repose sur l'ethos, le pathos et le logos. Face aux fake news, seul un retour aux fondamentaux sauvera la démocratie : transparence des sources, argumentation rigoureuse, et surtout, cultiver la phronesis – la sagesse pratique des citoyens. »

Van Damme : « Tu vois, dans le brouillard, il faut être souple comme l’eau. La vérité aujourd’hui, elle est comme un coup de pied circulaire : tu crois qu’elle arrive de face, mais elle vient de côté. La communication publique, elle doit méditer, respirer. Toucher le cœur avant de toucher le cerveau. Parce que les gens, ils ont peur. Et quand tu as peur, t’écoutes avec l’âme. »

Pesquet : « De l'espace, j'ai vu que les frontières sont des illusions. Le changement climatique, les conflits... tout est interconnecté. La communication publique doit adopter une perspective systémique. L'IA peut aider à modéliser la complexité, mais il faut former les citoyens à penser en réseau, pas en silos. »

McLuhan : « Thomas a raison ! Nous passons de l'âge de Gutenberg à l'âge quantique de l'information. Les municipalités devront communiquer en "mosaïque" – fragments d'expériences – plutôt qu'en messages linéaires. »

Aristote : « Mais sans cadre éthique, cette mosaïque devient chaos ! Il faut des institutions qui garantissent la véracité. »

Van Damme : « Les gars, faut rester aware. Tu vois, aujourd’hui, la vérité et le mensonge font du kung-fu dans le cerveau des gens. »

Pesquet : « Exactement ! Comme en mission spatiale : préparation rigoureuse, mais adaptation constante. La communication publique de 2030 sera collaborative, scientifique et... humaine avant tout. »

McLuhan : « Le paradoxe final : plus la technologie nous connecte, plus nous devons retrouver le contact. »

Conclusion en chœur : « L’avenir de la communication publique ne sera pas un simple ajustement technique. Ce sera un saut éthique, esthétique et stratégique. Une réinvention. Un art de dire vrai dans un monde qui vacille. »

Convaincus ? Pas convaincus ? Sachez qu’avec la même méthode, ils ont deviné la ville où allait probablement se dérouler le Forum Cap’Com 2026. Yves Charmont pourra confirmer (ou pas), lors du Forum d’Angers.

Comme promis, voici quatre autres méthodes d’idéation qui donnent des résultats un peu moins fantaisistes mais peut-être plus inspirants.

1. La méthode des 5 pourquoi

Poser successivement cinq « Pourquoi ? » pour remonter aux causes racines d’un problème ou mieux cerner une idée.
Cette méthode favorise la clarté stratégique en révélant les angles morts ou les facteurs cachés.
Exemple de prompt : «Tu es coach en innovation. Utilise la méthode des 5 pourquoi pour comprendre pourquoi mon projet de rénovation de réunion de service ne fonctionne pas. »

2. La méthode Scamper

Explorer une idée ou un produit à travers sept actions :

• Substituer
• Combiner
• Adapter
• Modifier
• Proposer d’autres usages
• Éliminer
• Réorganiser

Cette méthode favorise des ruptures créatives tout en structurant la démarche exploratoire.

Exemple de prompt : « Tu es coach en innovation. Utilise Scamper pour générer des pistes sur l’évolution du projet de nouveaux services aux habitants. »

3 - La méthode des 6 chapeaux de Bono

Explorer une situation selon six modes de pensée :

• Neutre
• Émotionnel
• Critique
• Optimiste
• Créatif
• Organisationnel

Cette méthode offre une vision panoramique et équilibrée d’un sujet pour faciliter la prise de décision. Exemple de prompt : « Tu es coach stratégique. Utilise les 6 chapeaux pour m’aider à choisir entre deux propositions de poste en fonction de mon profil et de mes objectifs. »

4 - Méthode Triz

Utiliser les 40 principes d’innovation issus de l’analyse de milliers de brevets pour résoudre des problèmes techniques ou organisationnels.
Cette méthode génère des solutions non évidentes à partir de contradictions identifiées.
Exemple de prompt : « Tu es expert Triz. Applique la méthode pour m’aider à améliorer la fiabilité d’un service sans en augmenter les coûts. »

Vous n’avez pas encore choisi votre destination de vacances pour cet été ? Il n’y a plus qu’à interroger l’IA avec une de ces méthodes !

Illustration générée avec l’IA de ChatGPT.