À Saint-Saulve, une opération « services publics morts » pour alerter sur la faiblesse des dotations de l'État
Le mercredi 16 avril 2025, tous les services municipaux de Saint-Saulve dans le Nord sont restés clos, à l’exception des services d’accueil des enfants. Les 11 200 habitants étaient invités à rejoindre les élus et le personnel pour une action symbolique et citoyenne.
« Aides d’État : Saint-Saulve étranglée, services en danger ». Sur les réseaux sociaux de la ville, ce slogan surplombe l’image de l’hôtel de ville morose et comprimé par un ruban bleu, blanc, rouge, pour annoncer l’opération « services publics morts ». Un visuel décliné en affichage pour accompagner les prises de parole et gestes symboliques tout au long de la journée : drapeaux en berne, retentissement de la sirène, discours du maire, écharpes tricolores ôtées… Et une fermeture de la piscine, du centre culturel et des autres services et bâtiments municipaux publics, qui donne une idée concrète de ce que pourrait être la vie quotidienne si la situation financière de la ville ne s’arrangeait pas.
« L’aide de l’État attribuée à la ville de Saint-Saulve est épuisée depuis le 15 février 2025 », alerte le second visuel de la campagne. Il dénonce la réduction de la dotation de l'État, déjà particulièrement faible dans cette commune, chiffre et bichromie à l’appui : en vert le montant de la dotation moyenne par habitant des communes de l’agglomération – 320 euros –, en rouge celle des Saint-Saulviens – 41 euros.
Un écart injustifié pour le maire, qui espère que le relais de son opération par plusieurs médias, notamment nationaux (BFMTV, Europe 1, etc.), amènera l’État à prendre en compte la situation financière réelle de la ville, et prévoit d’autres actions si nécessaire. Il pourra sans doute à nouveau compter sur les nombreux citoyens élus du conseil municipal des jeunes, membres du conseil des seniors, acteurs associatifs, bénévoles et habitants de la ville venus soutenir cette opération « services publics morts ».
